Protection sociale

Au niveau de la protection sociale, la FDC/BF contribue à la promotion des droits de l’enfant, en particulier ceux relatifs à la protection des filles contre les pratiques traditionnelles néfastes. Au Burkina Faso, les enfants et particulièrement les filles sont encore victimes d’une multitude de pratiques traditionnelles qui nuisent à leur santé et à leur évolution psycho-sociale. On peut citer les mariages forcés, les mutilations génitales féminines, les rapts et les enlèvements de filles. Les femmes et les enfants font également face à d’autres violations de leurs droits comme la traite et les pires formes de travail des enfants, le lévirat et l’exploitation sexuelle. La FDC/BF dans ses interventions a adopté une stratégie intégrant la sensibilisation, le plaidoyer, le renforcement de capacités des acteurs- clés, la prise en charge psychosociale, la réintégration et la réinsertion socioprofessionnelle. Deux projets conduits peuvent illustrer les acquis dans ce secteur. Il s’agit :
1- Le projet « Création de Zones Libres de tout Travail des Enfants (ZLTE) » exécuté dans les régions du Centre-Sud et du Centre-Nord qui s’est focalisé sur la protection des droits de l’enfant en s’assurant que tous les enfants fréquentent à plein temps les écoles formelles car le meilleur lieu de travail de l’enfant est l’école ;
2- Le projet « Projet talibés » qui a contribué à la réalisation des droits des enfants talibés notamment le droit à l’éducation, à la santé, à la protection, à l’affection et à leur participation aux activités focalisées sur eux. Ceci à travers la conduite d’une étude sur la situation des enfants talibés au Burkina Faso, l’organisation d’un forum national sur les écoles coraniques au Burkina Faso, la sensibilisation des maîtres coraniques à la prise en compte des droits de l’enfant en conformité avec les hadiths du Coran, etc. Cette approche a été adoptée par l’Etat qui en a fait un projet spécifique au sein du MENA. Cette approche basée sur l’adoption par les communautés de la norme sociale « chaque enfant doit avoir une éducation de base » implique les comités villageois de veille, les autorités éducatives, communales, les partenaires au développement à la recherche de solutions pour l’accès à une structure éducative à tous les enfants de 7-16 ans non scolarisés.
En deux ans, l’approche ZLTE a permis d’absorber presque tous les enfants « out of school » des communes de Mané et de Toécé. Selon une étude sur les enfants et adolescent (e)s en dehors de l’école au Burkina Faso commanditée par l’UNICEF (septembre 2017), les actions envers les EADE (les enfants et les adolescents en dehors de l’école) de la FDC/BF ont été définies parmi les stratégies adaptées de prise en charge des enfants hors écoles. Il faut donc une volonté politique de l’Etat pour la généralisation de cette approche.